n°29 : La réduplication

 

Résumés / Abstracts

Présentation générale : Alexis Michaud et Aliyah Morgenstern (p. 5)

1. Les formes de la réduplication

Guillaume Jacques : La réduplication partielle en japhug, révélatrice des structures syllabiques (p. 9)

Resume : Ce travail traite de deux sujets : le fonctionnement morphophonologique de la réduplication partielle en japhug, et les fonctions morphosyntaxiques de ce procédé.

La réduplication partielle, par sa façon particulière de modifier certains groupes de consonnes, nous apporte des informations fondamentales sur la structure de la syllabe en japhug.

Par la variété de ses fonctions, aussi bien flexionnelles que dérivationnelles, la réduplication se trouve au cœur de la morphosyntaxe du japhug : elle sert à des fonctions aussi variées que la nominalisation, la formations des subordonnées conditionnelles et la dérivation des verbes réciproques.

 

Abstract : This work is about both the morphophonology of partial reduplication in Japhug and its morphosyntactic functions.

Partial reduplication, by the very special way in which it modifies some types of consonant clusters, provides crucial information on the syllabic structure of Japhug. By the richness of its syntactic functions, it lies at the core of Japhug grammar : partial reduplication is used in deriving reciprocals, in forming conditional clauses, and even in one type of nominalisation.

 

 

Alexis Michaud et Jacqueline Vaissière : Le devenir phonétique des formes rédupliquées : réduplication, tons lexicaux et intonation en na (naxi) (p. 23)

Resume : En naxi (aussi appelé na, moso), langue sino-tibétaine qui possède des tons lexicaux, certains schémas de réduplication comportent un changement de ton, d'autres non (réduplication à l'identique). La coexistence de ces deux ensembles permet leur comparaison avec des outils de phonétique expérimentale, laquelle débouche sur une explication simple. Tous les schémas auraient pour origine une réduplication à l'identique. Les schémas qui comportent actuellement un changement de ton sont expliqués par une évolution ultérieure : le figement (la phonologisation) de l'effet des frontières intonatives sur la mélodie, qui abaisse le ton Haut en fin de composé rédupliqué (conduisant à son basculement catégoriel vers un ton Moyen) et élève le ton Bas en début (le transformant également en ton Moyen). Une réflexion sur les conditions historiques de ce changement est proposée.

Abstract : In Naxi (a.k.a. Na, Moso), a Sino-Tibetan language with lexical tones, some reduplication schemes involve tone change, whereas others do not (i.e. the latter consist in full reduplication). The synchronic coexistence of these two sets allows for an experimental comparison, which leads to a simple explanation. All the reduplication schemes of Na appear to originate in total reduplication, without tone change, the schemes which now involve tone change resulting from a later evolution: the phonologisation of the effect of intonational boundaries on pitch. A High tone in final position within the reduplicated compound is lowered to Mid; an initial Low tone is raised, also to Mid. A reflection is set out concerning the historical conditions under which the allophonic variation of lexical tones could be reinterpreted as a difference of tonal categories.

 

 

Elizabeth Zeitoun : La réduplication en rukai mantauran (p. 37)

Resume : Le mantauran représente l'un des six dialectes rukai, l'une des quinze langues austronésiennes de Taïwan, et est parlé dans le sud de l'île, dans la préfecture de Kaohsiung. Cet article porte sur la diversité des fonctions et des usages de la réduplication en mantauran, dans le but d'apprécier, en système, un éventail de formes et de valeurs sémantiques de la réduplication que l'on retrouve dans la plupart des autres langues de Formose. On distingue une grande variété de formes rédupliquées qui se regroupent de la manière suivante : réduplication lexicalisée, réduplication disyllabique, réduplication partielle (ou monosyllabique). Le processus de réduplication est beaucoup plus productif pour les verbes que pour les noms mais qu'elle s'applique aux noms ou aux verbes, elle a une fonction purement grammaticale, dans le sens où elle ne sert pas à créer de nouvelles unités lexicales. Les fonctions sémantiques que l'on peut attribuer à la réduplication partielle sont difficiles à définir avec précision car celle-ci n'est pas utilisée de façon productive et/ou est induite par l'occurrence d'un préfixe qui détermine le sens du terme par là-même rédupliqué. Le procédé de réduplication disyllabique véhicule une notion iconique de multiplicité qui se manifeste par la quantification de certains noms (pluriel ou collectif) et des verbes dynamiques (aspect continuatif ou itératif), et par l'intensification des verbes statifs.

 

Abstract : Mantauran represents one of the six Rukai dialects, one of the fifteen Formosan languages of Taiwan, and is spoken in the south of the island, in Kaohsiung prefecture. The present paper focuses on the various functions and uses of reduplication in Mantauran, in order to provide a systematic overview of the array of forms and semantic values of reduplication found not only in that dialect but also in nearly all the Formosan languages. There is a large variety of reduplicated forms which are categorized as follows : lexicalized reduplication, disyllabic reduplication and partial (or monosyllabic) reduplication. Reduplication is more productive on verbs than nouns, but whether it occurs on nouns or verbs, it only has a grammatical function, i.e. it does not serve to create new lexical items. The semantic functions that can be attributed to partial reduplication are difficult to determine because this process is not used productively and/or is induced by the occurrence of a prefix that determines the meaning of the reduplicated base. Disyllabic reduplication displays an iconic notion of multiplicity that manifests through the quantification of nouns (plural or collective) and dynamic verbs (continuative or iterative aspect) and by the intensification of stative verbs.

 

 

Franck Floricic et Françoise Mignon : Non non et no no en français et en italien : réitération ou réduplication (p. 49)

Resume : L'objectif de cette contribution est d'analyser le fonctionnement syntactico-sémantique des formes rédupliquées des marqueurs de négation en français et en italien : non non et no no. La comparaison des propriétés de chacun des marqueurs pris isolément avec sa variante rédupliquée met en évidence les contraintes syntaxiques et sémantiques qui pèsent sur la syntaxe de la réduplication. Il apparaît ainsi que les restrictions fonctionnelles de la variante rédupliquée ne recouvrent que partiellement celles de la forme simple, et sont liées à son statut interjectif; sa distribution se distingue aussi de la réitération du marqueur de négation. Les formes quasi-lexicalisées non non et no no marquent de manière spécifique la co-orientation dans l'interlocution.

Abstract : The aim of this paper is to analyze the syntactic and semantic properties of the reduplicated French and Italian negative markers non non and no no. Comparison between each marker taken as such and its reduplicated variant brings out the syntactic and semantic constraints on the syntax of reduplication. It is shown that the functional constraints on the reduplicated form only partly overlap with those of the simple form and are tied with its interjectional status. The distributional properties of the reduplicated form must also be distinguished from those of the reiteration process involving negation : the quasi-lexicalized forms non non and no no are the exponent of a specific intersubjective co-orientation process.

2. Diversité des valeurs de la réduplication

Marie-Claude Paris : Un aperçu de la réduplication nominale et verbale en mandarin (p. 63)

Resume : Etude des contraintes morphophonologiques, syntaxiques et sémantiques qui gouvernent la réduplication nominale et verbale en chinois mandarin. Dans le domaine nominal, la réduplication revient à construire une pluralisation (distributive ou collective). Dans le domaine verbal, elle permet d'atténuer le degré ou la force illocutoire.

 

Abstract : Morphophonological, syntactic and semantic constaints on nominal and verbal reduplication are studied in Mandarin Chinese. In the nominal domain, reduplication amounts to indicate either distributive or a collective plural reference. In the verbal domain, reduplication marks either the attenuation of a degree or that of an illocutionary force.

 

 

Alice Vittrant et Françoise Robin : Réduplication dans les langues tibéto-birmanes : l'exemple du birman et du tibétain (p. 77)

Resume : Le phénomène de réduplication a déjà été relevé dans un certain nombre de langues tibéto-birmanes, comme le hayu (cf. Michailovsky, 1988:71, 98) ou le lahu (cf. Matisoff, 1973). Nous souhaitons montrer dans cet article qu'il est aussi très répandu dans les deux grandes langues de la famille, à savoir le birman et le tibétain standard.

Nous distinguerons deux types de réduplication, la réduplication simple et la réduplication complexe, la seconde impliquant la présence d'un élément extérieur en plus du simplex et sa copie.

Dans ces deux langues, la réduplication porte sur différentes parties du discours et véhicule les fonctions standard de quantification : pluralité des entités, pluralité des procès. Le processus est aussi employé à des fins de qualification, et plus étonnement pour marquer des modalités. Il apparaît encore dans la construction de certaines phrases complexes.

 

Abstract : Reduplication is found in various Tibeto-Burman languages, such as Hayu (Michailovsky, 1988:71, 98) and Lahu (Matisoff, 1973). In this article, we set out to show that reduplication is also very widespread in the two major languages of the family, namely Burmese and Standard Tibetan. We distinguish two types of reduplication : simple reduplication and complex reduplication, the latter implying the presence of an external element in addition to the simplex and its copy. In the two languages investigated, reduplication bears on different word classes and conveys the standard functions of quantification : plurality of entities, and plurality of processes. Reduplication is also used for qualification, and — more surprisingly — to mark modality. It also appears in the construction of certain complex sentences.

 

 

Françoise Bonnal-Vergès et Annie Risler : La répétition du mouvement en langue des signes française (lsf) (p. 99)

Resume : Les phénomènes de répétition sont très fréquents en langue des signes française. C'est un procédé lié aux moyens spécifiques à cette langue visuo-gestuelle qui donne à voir ce qu'elle énonce.

Au niveau de la constitution des signes lexicaux, la répétition de la racine a essentiellement pour fonction de rendre plus visible l'image créée par le mouvement. Au niveau grammatical, on retrouve les fonctions de la réduplication de nombreuses langues, telles la pluralité, l'intensité, le duratif… La langue des signes n'étant pas linéaire, elle s'exprime dans l'espace et exploite essentiellement les opportunités d'un marquage syntaxique de type spatial et temporel des relations sémantiques. Aussi l'étude de la réduplication en lsf apporte-t-elle une dimension supplémentaire à ce phénomène, au sens où sa grammaticalisation s'accompagne toujours de dissémination dans l'espace ou de changements d'espaces-temps.

 

Abstract : Repetition phenomena are very frequent in French Sign Language (fsl). Their use is linked to the visual-gestural means of communication specific to this language which expresses speech visually.

With respect to the formation of lexical signs, repetition of the root serves to make the image created by the movement more salient visually. On the grammatical level, reduplication performs the same functions as in many other languages, e.g. the expression of plurality, intensity and duration. As sign language is not linear but is expressed in space, it exploits primarily the possibilities for the spatial and temporal syntactic marking of semantic relationships. Therefore, an examination of reduplication in fsl provides a new point of view on this phenomenon, insofar as its grammaticalisation is always accompanied by dissemination in the spatial plane or changes in space and time.

 

 

Aliyah Morgenstern et Alexis Michaud : La réduplication : universaux iconiques et valeurs en système (p. 117)

Resume : Cette contribution se fonde sur des faits de langues variées afin de mettre en valeur deux dimensions de la réduplication qui ne sont pas réductibles l'une à l'autre :

— des composantes iconiques, universelles;

— une dimension lexicale et morphosyntaxique, diversement développée selon les langues : la réduplication prend en effet des valeurs spécifiques et précises à l'intérieur du système d'une langue donnée.

Une hypothèse avancée est que l'une et l'autre dimension seraient en relation inverse l'une de l'autre dans une langue donnée. L'arrière-plan iconique et expressif de la réduplication se découvre d'autant plus clairement que l'élément en question est moins intégré au système de la langue.

 

Abstract : This article builds on data from various languages to bring out two dimensions of reduplication that are not reducible to each other : (i) iconic, universal components; (ii) a lexical and morphosyntactic dimension, which is more developed in some languages than in others : reduplication takes on specific, precise values within the grammar of a given language. One of the hypotheses put forward is that these two dimensions stand in inverse relationship to each other in a given language : the iconic, expressive backdrop of reduplication is all the more visible as the element at issue is less strongly integrated in the grammar of the language.

 

3. La réduplication : entre le quantitatif et le qualitatif

Françoise Rose : Action répétitive et action répétée : aspect et pluralité verbale dans la réduplication en émérillon (p. 125)

Resume : L'émérillon possède deux modèles de réduplication des prédicats (l'un monosyllabique, l'autre bisyllabique), exprimant deux types de répétition différents. L'article propose une analyse détaillée de leurs fonctions respectives. On distingue ainsi d'un côté la réduplication monosyllabique qui traduit une pluralité interne à l'événement (et qui relèverait de l'aspect) et de l'autre la réduplication bisyllabique qui traduit une pluralité externe à l'événement (relevant clairement de la pluriactionnalité). L'évolution diachronique des deux modèles semble brouiller cette distinction.

 

Abstract : This paper focuses on the reduplication of predicates in Emerillon. This language presents first the two patterns of verbal reduplication (monosyllabic and bisyllabic patterns), both carrying the meaning of repetition. One must distinguish on one hand "event internal plurality", relevant to the aspect domain, and mainly conveyed by monosyllabic reduplication, and on the other hand "event external plurality", relevant to pluractionality, conveyed by bisyllabic reduplication. The diachronic evolution of those two patterns seems to blur the distinction.

 

 

Sabrina Bendjaballah et Chris Reintges : Réduplication et temps-aspect-mode : l'exemple de l'égyptien ancien (p. 145)

Resume : Cette étude de corpus examine la réduplication en égyptien ancien (afroasiatique, 2500-1900 avant j-c). L'égyptien ancien possède trois classes de rédupliqués : les pluriactionnels, les inaccomplis et les passifs prospectifs. Ces trois classes diffèrent à la fois morphologiquement et sémantiquement. Les pluriactionnels peuvent être formés par réduplication totale et par (plusieurs types de) réduplication partielle, tandis que les inaccomplis et les passifs prospectifs sont dérivés par propagation de la dernière consonne radicale. La valeur "iconique" de répétition ou d'intensif des pluriactionnels est parfois perdue; en revanche les inaccomplis et passifs prospectifs ne subissent jamais d'érosion sémantique. Enfin, les pluriactionnels, à la différence des inaccomplis et des passifs prospectifs, sont compatibles avec l'ensemble des marqueurs de temps-aspect-mode. Nous concluons de ces faits que la formation du pluriactionnel est un processus lexical tandis que la formation de l'inaccompli et du passif prospectif est un processus flexionnel.

 

Abstract : This corpus-linguistic study examines reduplicative processes in Old Egyptian (Afro-asiatic; 2500-1900 bce). The language has three reduplicative stem patterns, viz. the pluractional, the imperfective, and the prospective passive, which differ from each other morphologically and semantically. The pluractional can be formed by full and by (several types of) partial reduplication, while the imperfective and the passive prospective are both derived by the propagation of the final root consonant. The "iconic" repetitive or intensive meaning of pluractional may be blurred, while no such semantic erosion applies to the imperfective and the prospective passive. Unlike the imperfective and the prospective passive, the pluractional is compatible with the entire range of tense-aspect-mood markers. This provides evidence for the lexical character of the pluractional, which is thus distinguished from the inflectional character of the imperfective and the prospective passive.

 

 

Marie-Odile Junker : La réduplication en cri de l'Est : quantification et distributivité (p. 161)

Resume : En cri de l'Est la réduplication est partielle, essentiellement monosyllabique, et porte sur les morphèmes initiaux de verbes et les particules. Seul un type de réduplication par mot est possible, contrairement à d'autres langues de la famille algonquienne. Liée à la nature polysynthétique de la langue, la réduplication s'applique à des morphèmes à un stade précédant la formation/composition des mots. Ses valeurs sémantiques sont celles de continuité, de répétition dans l'espace ou le temps, ou encore d'intensité. La réduplication des numéraux sert à créer un opérateur de distributivité. En plus de numéraux distributifs simples, l'existence de numéraux temporels et de verbes numéraux rédupliqués invite à un réexamen de la typologie des numéraux distributifs.

 

Abstract : Reduplication in East Cree is partial, mainly monosyllabic, and found on verb initial morphemes as well as particles. Only one type of reduplication is possible, as opposed to other languages of the Algonquian family where two can exist. Due to the polysynthetic nature of the language, reduplication applies to the class of initial morphemes before words are derived. Semantic values are of intensity, continuity or repetition in time or space. Reduplication of numerals creates a distributivity operator on the sentence. In addition to simple distributive numerals, the existence of temporal numerals and verbal numerals calls for a typological reexamination of distributive numerals.

 

 

Annie Montaut : Formes et valeurs de la réduplication totale en hindi/ourdou (p. 175)

Resume : Au-delà de la fonction distributive pour les adjectifs et numéraux, de la fonction itérative, résultative, intensive pour les participes adverbialisés, la réduplication a été peu étudiée en hindi/ourdou. Ses fonctions "affective", ou "expressive" ou, avec les adjectifs de couleur, approximative sont souvent mentionnées mais non décrites. L'étude de ces dernières fonctions contraint de remettre en question la thèse de l'iconicité : si l'on peut parvenir à y plier la valeur diminutive, il est moins aisé de rendre compte des valeurs dites "expressives" sans faire intervenir les contextes, seuls à même de montrer les mécanismes d'interaction subjective responsables du sens. Le seul invariant qui se dégage alors renvoie à un dispositif de non centrage, susceptible d'induire des effets de sens très variables selon les contextes.

 

Abstract : Apart from its distributive function for adjectives and numerals, and from its iterative, resultative or intensive function for adverbial participles, reduplication in Hindi/Urdu has not been much studied. Its "affective" or "expressive" function, or, with colour adjectives, its diminutive function are often mentioned but little described. The study of these meanings will lead to question the thesis of iconicity : if the diminutive meaning can be related to it, such is not the case of "expressivity" as soon as we observe real contexts — the only way to reach at the process of subjective interaction which accounts for meaning. Finally, what appears as a constant property is the operation of de-centering of the notion, which induces a wide variety of meanings depending on context.

 

4. Nouveaux outils pour l'étude de la réduplication

Bernhard Hurch et Veronika Mattes : The Graz Database on Reduplication (p. 191)

Resume : Dans le cadre du projet de recherche de l'Université de Graz au sujet de la réduplication a été créée une base de données, en libre accès, qui comporte un ensemble représentatif de données sur la réduplication dans les langues du monde. Les exemples rassemblés dans la base de données sont décrits en détail sous leurs divers aspects : phonologique, morphologique et sémantique. Des informations au sujet de leur caractère productif ou non sont fournies. L'article présente la structure de la base de données, et l'ensemble des paramètres qui ont été pris en compte dans sa conception.

 

Abstract : The research project on reduplication based at the University of Graz is developing a typological database which provides free access to representative data on reduplication from the languages of the world. The collected examples are thoroughly described phonologically, morphologically and semantically; information on productivity and diachrony is given. The paper sets out the structure of the database, including all the parameters that have been taken into account for its construction.

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